La réalité est que le lien entre les troubles sexuels et les maladies de la prostate reste mal compris par les patients et les soignants. De plus, des avancées thérapeutiques importantes ont été réalisées ces dernières années avec la multiplication de nouveaux traitements de l’ hyperplasie bénigne de la prostate et du cancer de la prostate. Les effets sexuels de ces nouveaux traitements sont mal connus, ce qui freine la sélection des traitements qui protégeront le mieux les performances sexuelles d’un patient.

Il existe de nombreuses maladies plus ou moins graves qui peuvent affecter la qualité des érections et les performances sexuelles chez les hommes.

Ces maladies qui touchent la prostate : le cancer de la prostate et l’hyperplasie bénigne de la prostate peuvent impacter la sexualité masculine et particulièrement l’érection.

Effets psychologiques de l’hyperplasie bénigne de la prostate sur les érections

D’abord, des raisons psychologiques : les hommes présentant des symptômes urinaires peuvent avoir l’impression de vieillir consciemment ou inconsciemment après avoir appris qu’il s’agit d’une hyperplasie bénigne de la prostate.

Cela peut affecter négativement l’estime de soi, la confiance ou l’image de soi.

Tous ces facteurs peuvent affecter l’état mental, la libido, l’excitation et donc les érections.

De plus, ces symptômes urinaires obligent les hommes à s’organiser dans leur vie quotidienne, ce qui peut être intimidant et stressant.

Par exemple :
Vous ne pouvez plus faire un long voyage sans vous arrêter pour faire pipi.  
Nous nous sentons mal à l’aise lors de réunions ou de fêtes

Ces différences indiquent que nous ne sommes pas propices à la relaxation et à la libido.

Prostate et sexualité : effets secondaires des médicaments contre la prostate

Lors de symptômes urinaires, un médecin peut prescrire des médicaments pour faciliter le passage des urines. Malheureusement, pour certains hommes, ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires sexuels.

Par exemple, les alpha-bloquants (tamsulosine, etc.) peuvent provoquer des troubles de l’éjaculation comme l’éjaculation rétrograde dans certains cas.

Ainsi, un homme qui voit des changements dans l’éjaculation éprouve parfois des perturbations dans ses érections… 

Ensuite, il existe d’autres médicaments qui peuvent directement provoquer des troubles de l’érection et de la libido : ce sont les inhibiteurs de la 5-alpha réductase. Heureusement, ces effets secondaires sexuels n’affectent au maximum que 10 à 15 % des hommes qui prennent ces médicaments.

Prostate et sexualité : comment le cancer de la prostate affecte-t-il les problèmes érectiles ?

Les progrès médicaux de ces 20 dernières années ont permis de détecter plus tôt ces cancers et sont donc à un stade où les traitements curatifs sont de plus en plus accessibles.

Malheureusement, les traitements actuels du cancer de la prostate ont encore des effets secondaires sexuels, en particulier la dysfonction érectile.

De plus, le cancer de la prostate est l’un des rares cancers pour lesquels les options de traitement ne dépendent pas uniquement du cancer lui-même ou de l’état de santé, mais aussi des attentes et de la vie sexuelle du patient.

Prostate et sexualité : pourquoi le cancer de la prostate affecte-t-il les érections ?

L’annonce du cancer de la prostate peut être source de doute, de peur, voire de dépression pour tous les hommes quant à l’avenir.

Tous ces facteurs sont préjudiciables à la libido et aux érections.

Mais surtout, le traitement du cancer de la prostate peut causer des problèmes d’érection.

Que ce soit par la chirurgie conventionnelle, la radiothérapie, la curiethérapie, des approches plus modernes ou l’hormonothérapie, tous les traitements du cancer de la prostate entraînent fréquemment une dysfonction érectile.

En fait, la raison d’être de ces traitements est d’enlever la prostate pour éliminer les cellules cancéreuses.

Cependant, en enlevant la prostate, il existe un risque élevé de toucher le système érectile situé autour de la zone de la prostate.

Pour cette raison, les urologues tentent de réaliser une prostatectomie lorsque cela est possible (si le cancer est bien localisé et de petite taille) tout en préservant le nerf érecteur.

Il s’agit d’une intervention visant à réduire le risque de dysfonction érectile, cependant, même dans cette opération, le risque reste élevé.Cancer de la prostate et dysfonction érectile : le problème peut diminuer avec le temps

Une remarque importante à savoir : Certains hommes éprouvent des problèmes d’érection pendant 12 ou 24 mois après une chirurgie de la prostate.

Puis, très lentement, passé ce laps de temps, ils reviendront naturellement à des érections spontanées.

Ce phénomène n’est dû qu’à un retard de cicatrisation des nerfs, en partie en cas d’atteinte du système érectile.

Des examens de suivi sont donc nécessaires pour réévaluer périodiquement le traitement des érections.

Enfin, rappelons que les médecins tentent désormais de développer des algorithmes pour tenter de deviner quels patients développeront une dysfonction érectile après une telle intervention.

Cependant, ces algorithmes ne sont pas encore totalement fiables ; mais l’idée est de pouvoir savoir dans un avenir proche le traitement est le plus approprié pour tel ou tel patient, afin que le risque de dysfonction érectile soit minimisé le plus possible.

Quelle est la cause des troubles sexuels liée à la prostate ?

La relation entre la prostate et les voies urinaires est très étroite. L’urètre (le canal urinaire) traverse la glande prostatique en son milieu. De plus, la sécrétion de la prostate (environ la moitié du volume de l’éjaculation) fait partie du sperme, qui passe dans l’urètre lors de l’éjaculation. Le nerf érectile qui entoure la prostate est essentiel pour les érections, mais ne fonctionne pas dans la prostate.

En revanche, cette promiscuité anatomique rends la présence de lésions lors d’une prostatectomie radicale entraînant une perte partielle ou totale de l’érection.

La prostate joue un rôle sexuel, mais uniquement dans l’éjaculation et la reproduction et non pas dans l’orgasme.

En revanche, il ne fait rien pour les érections. Elle est influencée par les hormones sexuelles mâles (androgènes).

Des enquêtes épidémiologiques ont montré un lien entre maladie de la prostate et troubles sexuels, l’âge habituel d’apparition est le même pour les troubles sexuels et les maladies de la prostate.

50 ans est l’âge habituel pour le début de la dysfonction érectile (DE), c’est aussi lorsque les hommes découvrent qu’ils ont une glande mystérieuse, leur redoutable « prostate », qu’elle soit bénigne ou cancéreuse.

Cependant, ces trois conditions peuvent coexister sans nécessairement être causalement liées. Par exemple, cette prévalence explique que près d’un tiers des hommes atteints d’un cancer de la prostate souffrent également de troubles de l’érection avant le traitement.

De plus, la présence et/ou le traitement de maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et la dépression, y compris le traitement des maladies de la prostate, favorisent également la dysfonction érectile.

Résumer des différentes maladies de la prostate :

Hypertrophie bénigne, inflammation, cancer… de nombreux hommes s’inquiètent pour leur vie sexuelle lorsque leur prostate est malade. érection, plaisir en acte, désir.

1 – Une éjaculation rétrograde
2 – Des troubles de l’érection
3 – Des éjaculations douloureuses
4 – Une baisse de la libido
5 – Une stérilité

1 – Une éjaculation rétrograde

Les problèmes de prostate peuvent provoquer une éjaculation rétrograde. Plus précisément, au lieu d’être expulsé de l’extrémité du pénis, le sperme voyage rétrogradement vers la vessie, où il est expulsé en même temps que la miction.

Quand : L’éjaculation rétrograde survient parfois** après un traitement médical ou chirurgical* de l’HBP. La prise d’alpha-bloquants peut provoquer une éjaculation rétrograde dans 10% des cas.

2 – des troubles de l’érection

Quand : Divers traitements du cancer de la prostate (ablation, radiothérapie, hormonothérapie) peuvent causer une dysfonction érectile. Il en va de même lors de la prise de certains médicaments pour l’HBP (hyperplasie bénigne de la prostate). Pourquoi : « Les nerfs qui contrôlent les érections sont très proches de la prostate. Son ablation les rendrait inefficaces

3 – des éjaculations douloureuses

Une maladie de la prostate peut provoquer une éjaculation douloureuse. Dans l’ensemble, cela reste supportable.

Dans ce cas : principalement lors d’inflammations aiguës et chroniques de la prostate (prostatite).

Pourquoi ? La prostatite est le plus souvent causée par des dommages bactériens résultant de rapports sexuels non protégés ou par une obstruction partielle des voies urinaires (comme un adénome prostatique) et l’incapacité d’éliminer complètement certaines bactéries présentes autour de l’urètre. Ils remontent les voies urinaires, prolifèrent et atteignent la prostate.

4 – Une baisse de la libido

Le traitement du cancer de la prostate, y compris l’hormonothérapie, peut entraîner une diminution de la libido. Il en va de même lors de la prise de certains médicaments pour l’HBP (hyperplasie bénigne de la prostate).

Pourquoi : « Le cancer de la prostate est hormono-dépendant*. L’hormonothérapie agit en bloquant les hormones qui alimentent le cancer. Mais elle a un effet direct sur la libido. »

5- Une stérélité

L’ablation de la prostate pour le cancer de la prostate peut entraîner l’infertilité. L’inflammation chronique de la prostate infectée, en particulier avec la chlamydia, peut avoir les mêmes conséquences à moyen terme.

Pourquoi : « L’ablation de la prostate ainsi que des vésicules séminales et des canaux déférents peut entraîner l’infertilité, mais pas car nous avons plusieurs techniques pour y faire face aujourd’hui. Avec l’inflammation chronique associée à la chlamydia, la bactérie peut atteindre les tunnels à travers lesquels les spermatozoïdes voyager et causer stérile

Cancer de la prostate

Sans prostate peut on avoir des rapports sexuels ?

La fin de l’éjaculation externe oui mais pas du plaisir.La prostate et les vésicules séminales sont responsables de la production de sperme. Par conséquent, l’ablation de cet organe interdit finalement l’éjaculation. Cependant, l’orgasme est toujours possible.